広島国際映画祭 HIROSHIMA INTERNATIONAL FILM FESTIVAL

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Cinémathèque française 

Le Théâtre des matières/La Partenza

Screening Schedule
Nov 13 (Sun.) 16:30 at Yokogawa Cinema

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Details

“Le Théâtre des matières”
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Dorothée, who works, an unsatisfying job, in a travel agency, dreams of another world: the theatre. After a short blackout, she is discovered by Hermann, the director of "Theatre of Materials". He tempts her with the role of Catherine de Médicis, which he created for Friedelich von Schiller's Mary Stuart.

Cast: Sonia Saviange(Dorothée), Howard Vernon(Hermann), Jean-Christophe Bouvet(Christophe)

Director: Jean-Claude Biette
Year of production: 1977
Running time: 81min
Country: France

Director

Jean-Claude Biette
Jean-Claude Biette est un cas : cinéaste d’un petit nombre de films mémorables et peu vus, n’abandonnant jamais l’écriture sur le cinéma en même temps qu’il en faisait, aimant jouer avec les idées et les mots (c’est lui qui trouve le titre de la revue Trafic), acteur de temps en temps (Othon, Mange ta soupe), dilettante tout entier obsédé par sa passion, il reste assurément, selon le mot de Jean-Claude Guiguet, « le plus méconnu des cinéastes français d’importance ». Il signe son premier long métrage en 1977, Le Théâtre des matières, point de départ d'une œuvre radicalement singulière, à l'humour finement ésotérique, réflexion joyeuse sur les rapports entre le cinéma et les autres arts mais aussi sur le langage, avec des titres comme Le Complexe de Toulon, Le Champignon des Carpathes, Saltimbank. Son œuvre s'inscrit dans cet héritage croisé des grands artisans de la série B hollywoodienne (ses pères) et d'une modernité cinématographique qui a imprégné ses années de formation (ses pairs). Des premiers, il puise un sens de l'économie qui, s'emparant d'une pauvreté de moyens comme une occasion de concentrer son expression, définit une esthétique de la nécessité - faire le plus avec le moins – et du secret – ne pas montrer mais suggérer. La pureté du cadre 1:1,37 renvoie au nombre d'or et aux compositions frontales du cinéma classique. Biette filme avant tout des conversations et des déplacements, ces actions minimales de la vie courante qui suffisent à ouvrir sur le monde et ses récits, reléguant tout excédent aux puissances de l'invisible. Au cœur de ses plans se meut une petite troupe (évolutive) d'acteurs - Paulette et Jean-Christophe Bouvet, Sonia Saviange, Howard Vernon, Tonie Marshall, Thomas Badek, Jeanne Balibar – à la singularité desquels il donne du champ et toute son attention. (…) Le récit biettien est ainsi truffé de virages et, circulant au seuil d'une histoire qui n'advient jamais, c'est précisément par l'imprévu - ce qui surgit du coin de la rue ou dans l'arrière-salle d'un restaurant - qu'il nous perd et nous retrouve, nous ravit et nous tient en haleine. La pièce de théâtre en préparation est l'un de ses motifs récurrents et la scène une grotte sombre qui semble détenir le secret des rapports entre les êtres, un foyer glacial au contact duquel on accède à une autre dimension de la vie (Le Théâtre des matières, Le Complexe de Toulon, Le Champignon des Carpathes et Saltimbank)1 .